Jean Dries

Jean Dries
Jean Dries dans son atelier.
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Driesbach
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Pierre Salzi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Grand prix des beaux-arts de la Ville de Paris (d) ()
Chevalier de la Légion d'honneur‎Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean Dries, pseudonyme de Jean Driesbach, né à Bar-le-Duc (Meuse) le et mort à Paris 4e le [1], est un peintre français.

Lorrain par ses origines, né l'année même où apparaissait le fauvisme au Salon d'automne, il devient peintre de l'Île-de-France par sa formation aux Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de Lucien Simon, par ses escapades dans la Zone, par l'installation de plusieurs ateliers, jusqu'à son établissement définitif dans l’Île Saint-Louis au 15, quai d'Anjou.

Peintre provençal aussi, dès les années 1930, grâce à ses nombreux séjours sur les traces de Cézanne et Van Gogh, il installera à Aurel, dans le Vaucluse, le dernier de ses ateliers.

Enfin, peintre normand d'adoption, il se fixa très tôt à Honfleur, où l’avaient attiré ses amis Jean Jardin et Edmond Duchesne. Il y fit en 1936 l’acquisition d’une maison pour sa famille, et il y fit fonction de 1953 à 1973 de conservateur du musée Eugène-Boudin qui conserve aujourd'hui quelques-unes de ses œuvres.

Mais Jean Dries, qui considérait que l'art transcende les frontières nationales, ne cessa de voyager hors de France et même d’Europe : vers l’Espagne et l’Italie, où l’attirait son admiration pour les maîtres espagnols et italiens, en Algérie où il enseigna quelques mois le dessin au collège colonial de Sétif et en Argentine à Mendoza, où le gouvernement français l'avait envoyé au printemps 1940 pour organiser les études picturales à l'université de Cuyo et pour défendre la culture française. Dans son art, il a toujours revendiqué une totale indépendance esthétique. Exposant dès 1928 dans les Salons — Salon d'automne, Salon des Tuileries, Salon des indépendants — il récusait toute appartenance à une école, tout enfermement dans un style ou un genre particulier. Il pratiquait aussi bien le paysage, que le portrait et l'autoportrait, le nu que la nature morte, les marines que les courses de chevaux ou de taureaux.

Influencé par l'impressionnisme comme par le cubisme et surtout le fauvisme, il ne céda jamais à l’abstraction ainsi qu’il l’écrit dans son Cahier bleu : « On ne peut pas se passer de la nature. Il ne faut pas la torturer ni se torturer »[2]. Grand coloriste, soucieux en même temps dans ses tableaux de l’équilibre de la composition, on a pu écrire à son propos qu’il était « un Cézanne fauve »[3].

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Jean Dries, Cahier bleu, p. 75. Ce cahier bleu, retrouvé après sa mort, et rédigé probablement vers 1956, contient des notes manuscrites de Dries, couvrant la période 1905-1950. Il a été édité en 1983 par le Musée barrois de Bar-le-Duc, sous le titre Jean Dries.
  3. Janine Warnod, in Jean Dries catalogue des œuvres exposées au Musée Eugène Boudin, p. 5.

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